Si vous gagnez plus de 3 040 euros bruts par mois, que vous voulez vivre dans l'Union européenne et que vous souhaitez travailler à distance ; si vous cherchez un pays où règnent la sécurité et le soleil, qui possède certaines des meilleures plages du monde et des maisons de rêve à acheter, ce texte est fait pour vous. Le Portugal a lancé un visa de séjour temporaire et de permis de résidence pour les nomades numériques. La demande de ce nouveau visa, qui permet aux citoyens de pays extérieurs à l'Union européenne et à l'Espace économique européen de vivre et de travailler en dehors du Portugal, peut être effectuée auprès des consulats portugais ou du service des étrangers et des frontières La nouvelle loi, publiée dans le Diário da República le 30 septembre, permettra aux personnes de vivre dans n'importe quelle géographie portugaise pendant un an. Les villes de Porto et d'Algarve figurent déjà parmi les lieux les plus populaires.
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Selon le journal "Público", les travailleurs indépendants devront présenter des documents "certifiant la résidence fiscale" et la preuve que le revenu mensuel moyen des trois derniers mois était supérieur à quatre salaires minimums portugais. En d'autres termes, un salaire d'environ 3040 euros brut. S'ils travaillent à distance pour une entreprise, les règles sont les mêmes, mais ils peuvent présenter comme preuve le contrat de travail, la promesse de contrat ou une déclaration de l'employeur prouvant la relation de travail. Les nouveaux visas faciliteront le processus d'entrée dans le pays pour ces travailleurs. Jusqu'à présent, explique l'agence "Bloomberg" , il n'existait aucun moyen simple pour les résidents temporaires de travailler à distance depuis le pays. Auparavant, les expatriés devaient demander un visa D7, qui était principalement destiné aux retraités.
Portugal rejoint ainsi un large groupe de pays - en Europe, l'Estonie a ouvert le bal, suivie par des pays comme la Norvège, la Géorgie, la Grèce, Malte et les Pays-Bas ; en Amérique du Sud, le Brésil a été le premier pays à montrer l'exemple -, qui ont mis à disposition, il y a plus de deux ans, un instrument permettant de réglementer le séjour temporaire de ceux que l'on appelle les nomades numériques. Le Portugal arrive plus tard, mais avec des arguments solides. Tout d'abord, l'efficacité du haut débit.
Dans une étude commandée par la Commission européenne (CE), qui a évalué la disponibilité des réseaux à large bande par les pays membres, Portugal a été placé en excellente position. Le rapport de la CE indique qu'au "Portugal, les réseaux fixes à large bande sont supérieurs à la moyenne de l'Union européenne et que 99,7 % des foyers portugais ont accès à au moins un réseau fixe. L'étude indique également que " Portugal a fait un plus grand investissement dans la fibre optique, donc cette stratégie signifie que le Portugal enregistre une plus grande disponibilité de la fibre par rapport aux autres pays." Bien entendu, le Portugal possède de nombreuses autres vertus pour ceux qui cherchent à s'installer dans des endroits magnifiques et sûrs, avec un coût de la vie moins élevé, dont nous vous avons déjà parlé ici ou ici, mais pour un travailleur à distance, sans qualité, c'est-à-dire un internet rapide, rien d'autre n'existe.
À mesure que les entreprises offrent la flexibilité du travail, de plus en plus d'entrepreneurs se lancent dans cette nouvelle vague. Les histoires se multiplient, comme l'a raconté récemment le "New York Times", qui donne même un chiffre : très bientôt, plus de la moitié (51 %) des personnes considérées comme des "travailleurs du savoir" dans le monde seront des nomades numériques. Si le Portugal est en tête du classement des meilleures destinations pour les nomades numériques, la ville de Porto, avec toute sa vie culturelle et son marché immobilier compétitif (vérifier ici), semble très bien placé pour accueillir les personnes LGBTQ+, les étrangers et les femmes. "Au deuxième trimestre de cette année 2022, 10 800 nomades numériques sont arrivés à Porto, un nouveau record, correspondant à une moyenne de 3600 arrivées par mois", a rapporté l'hebdomadaire "Expresso", citant les données d'InvestPorto, la plateforme d'investissement de la mairie de Porto. Avec la simplification des visas, la ville, qui compte 230 000 habitants, s'attend à recevoir encore plus de visiteurs en 2023.
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Tout indique que la possibilité d'installer un bureau les pieds dans le sable est un chemin sans retour. C'est pourquoi le monde entier, des entreprises aux marques en passant par les agences immobilières, tente de s'adapter à cette nouvelle réalité. Attentif, Airbnb, par exemple, écrit le "New York Times", a déjà créé un programme appelé "Live and Work Anywhere", qui consiste en un réseau de partenariats avec différents pays et en la création de hubs numériques personnalisés contenant des informations utiles telles que les exigences en matière de visa, les politiques fiscales et une liste des meilleures maisons où vivre. Soit dit en passant, les employés d'Airbnb eux-mêmes peuvent désormais vivre et travailler dans plus de 170 pays, et peuvent rester jusqu'à 90 jours par an dans chacun de ces endroits.
"Le travail à distance est la destination où tout le monde veut aller", a écrit Brian Chesky, cofondateur d'Airbnb, dans un courriel adressé aux travailleurs. "La bonne solution devrait combiner le meilleur du monde numérique et le meilleur du monde physique", a-t-il ajouté, révélant un chiffre : au deuxième trimestre 2022, les séjours de longue durée (28 jours ou plus) sur Airbnb ont augmenté de près de 25 % par rapport à 2021 et de près de 90 % par rapport à 2019. Il reste maintenant à voir comment le Portugal va révolutionner cette tendance.
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